Paix pour la Syrie
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Peinture acrylique sur toile
(90x60 cm)
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Ce tableau ainsi que la série qui suit, on été peint en résonance avec le recueil de poésie syrienne contemporaine
"L'amour au temps de l'insurrection et de la guerre".
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Poème de Kawab Hales, peintre et musicienne :
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Moi, je suis l'eau
et toi tu es la terre.
Viens, on se mélange
et dans notre âme se forme l'argile
pour reconstruire la patrie
qui a été détruite.
Cette patrie qui est devenue pierres, ruines et décombres,
ces maisons sans fenêtres ni murs
et dont les portes sont cassées.
Ma patrie est jetée au sol,
ruines, poussières et sable.
Nous allons tricoter du fil de notre âme
la maison des amants,
le nid pour les oiseaux de l'amour
et les colombes de la paix.
Afin que la musique se mette à jouer,
que les papillons du chant commencent à danser
et qu'on écrive encore des poèmes
pour l'amour, les amoureux et la paix.
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Dans la guerre seuls les arbres ne meurent pas
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Peinture acrylique sur toile
(27x35cm)
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Poème de Emad Adin Mossa:
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Dans le cœur
de chaque arbre
il y a un souvenir
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Dans le souvenir
de chaque cœur
il y au un arbre
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Sous l'arbre
dans chaque souvenir
il y a un cœur
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L'arbre reste
tandis que le cœur
s'habille de souvenir
et s'en va
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Un certain oiseau
qui n'a pas de nom
se souvient d'un certain arbre
qui n'a pas de nom
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Là ou il y a la guerre
qui pilonne
elle prend avec elle
tout.
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Qu'est-ce que je peux dire
aux restes
de sable froid ?
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Et que doit dire
le sable froid ?
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Nous sommes tous les deux perplexes
Nous regardons dans la cinquième direction
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Là où personne ne regarde
lui aussi, perplexe
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Dans la guerre
les arbres ne meurent pas.
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Chaque oiseau cache un arbre dans son cœur
et s'envole.
Les poèmes sont des fleurs de chaire
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Peinture acrylique sur toile
(40x40cm)
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Poème de Rufaida Alkhabaz:
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Ton baiser remis à plus tard
Attend essoufflé
Au carrefour
Et observe
L'ombre des tirs cruels.
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Ton baiser remis à plus tard
Son œil a été touché par une balle
Et de ses lèvres
Une avalanche de cadavre
Et de poèmes ont coulé.
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En route pour se protéger des snipers
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Peinture acrylique sur toile
(40x60 cm)
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Poème "Ecrit dans la marge" de Ciwan Soz:
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Peut-être les connais-tu tous.
Et tu sais aussi que ces poèmes
sont restés orphelins en ton absence …
Quatre morts, dans une seule tombe :
Toi, moi, l'amour et la paix.
Ô, si je pouvais dire
à toute les villes détruites
que je t'aime
autant qu'il y a d'immeubles détruits
autant que les victimes sous les décombres.
Ô, si je pouvais dire
à tous les exilés
que je t'aime
et j'obligerais les blessés et les martyrs aussi
à rester là, à se languir de t'attendre,
pour leur dire à tous que je t'aime.
Ô, si je pouvais dire
à tous les geôliers,
aux hommes de la sécurité
et à tous les pauvres imbéciles
que je t'aime
pour qu'ils me laissent sortir de prison
pour toi.
Ô, si je pouvais
me dresser face à la bouche des canons
des tanks, face au kalachnikov
pour que leurs maudites balles
ne transpercent pas le mot unique
que j'ai écris sur le mur de ta maison.
Ô, si je pouvais résister
face au péril de l'explosion
tandis que je suis sur le balcon
et que les cendres retombent sur ma tête.
Ainsi les rues où nous avons marché
près de ta maison
resteraient propres,
indemnes de sang.
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