Petit caillou qui vaut de l'or
​
Technique mixte sur toile (100x60cm
Peinture acrylique et huile, craie grasse, cire, pigments, objets incrusté, résine epoxy, paillette, sable, cailloux,
cadre-poème en bois peint
Petit caillou qui vaut de l'or,
Extirpé des profondeurs d’une terre ensanglantée.
Tu entends déjà le bruit de la sueur goutter, tu goutes déjà aux cris de labeur qui s’ébruitent, tu entends
Taper les pioches sur la roche, hocher à l’horizon les têtes qui ne peuvent dire non.
Tu n’as encore aucune idée du tour de l’im-monde que l’on s’apprête à te montrer.
Extirpée d’une terre minée par des mains écorchées, on t’entasse par sac sur les dos courbés
De ceux qui n’ont pas d’autre choix entre ce travail ou une balle.
Tu entends les menaces des gardiens de la mine, tu gardes en toi le courage de ses êtres laminés, tu entends
Frapper des pieds nus sur le sol congolais, happer les cailloux qui deviennent pierres sur le marché.
Maintenant, petit caillou, tu as un nom assermenté : or, cobalt, cassitérite, lithium ou aluminium
Tu es voué à faire partie de l’électronique de l’Homme.
Terrains d’Afrique, la mafia pompe de tes terres le fric .
Petit caillou qui vaut de l’or
Cristallisation millénaire d’un petit bout de terre,
D’ores et déjà tu deviens précieux pour tes exploiteurs
Précieux pour ceux qui se pressent de t’échanger contre des billets verts
Ou bien contre d’autres armes, maniant les larmes, pour assurer une dictature militaire
Tu entends les interminables intermédiaires d’intermédiaires, dont les traces s’effacent à travers les mers, tu entends
Claquer les lourdes portes des camions, Scanner l’étiquetage des containers
On te porte contre tes nerfs et te contraint, mais tu finis toujours par absorber le sang
Le recracheras-tu avec le temps ?
Petit caillou qui valait de l’or
Te voilà débarqué et bradé en Occident
Dans leurs superbes super-marchés à l’éclairage flambant
Tu entends une déferlante s’arracher des articles en promotion sans hésitations, tu entends
Brailler d’extase certains devant ton prix modique, Bipper les étiquettes qui t’étrique.
Petit prix mais à quel cout ?
Dans ton boitier, tu cries, tu donnes des coups, veux raconter ton tour du monde du dégout.
En collant votre oreille contre l’électronique de vos machines
Peut-être entendrez-vous des voix en sourdine
Celles de petits cailloux de rien du tout
Qui en savent beaucoup sur nous.
Si rien ne se fait entendre, c’est qu’il est l’heure de chasser l’information
Et remonter à contre-sens les escalators des systèmes de production.
La police Din est très populaire sur les sites de technologie. Cette police est idéale pour créer des titres de pages avec impact.
Petit caillou qui valait de l’or
Te voilà débarqué et bradé en Occident
Dans leurs superbes super-marchés à l’éclairage flambant
Tu entends une déferlante s’arracher des articles en promotion sans hésitations, tu entends
Brailler d’extase certains devant ton prix modique, Bipper les étiquettes qui t’étrique.
Petit prix mais à quel cout ?
Dans ton boitier, tu cries, tu donnes des coups, veux raconter ton tour du monde du dégout.
En collant votre oreille contre l’électronique de vos machines
Peut-être entendrez-vous des voix en sourdine
Celles de petits cailloux de rien du tout
Qui en savent beaucoup sur nous.
Si rien ne se fait entendre, c’est qu’il est l’heure de chasser l’information
Et remonter à contre-sens les escalators des systèmes de production.
Petit caillou qui valait de l’or
Confortablement programmé,
Tes utilisations sont comptés, calculés, avant de tomber en désuet
Naïf de croire que ton voyage se termine ici
Après l’heure de gloire, tu es surpris
D’entendre peu de temps après ton arrivé les gens râler autour de toi car tu es cassé, tu entends
Toquer ta coque pour tenter de te faire fonctionner, Tambouriner ta chute dans d’interminables poubelles
Tu es surpris de cette ère où l’on préfère jeter plutôt que de réparer
Les objets, à l’image des relations.
Petit caillou usé et désabusé, on t’exporte maintenant en toute illégalité
Grâce à des matériels d’occasion que l’on présente devant l’ouverture des camions
Cachant ainsi les déchets dédouanés par la diversion
Des tonnes de rebus venant du Nord se déchargent par vagues dans de vastes casses,
Entassés dans cet océan de déchets, tu manques de boire la tasse.
Petit caillou qui ne vaut plus un sous
D’Afrique tu es venu, en Afrique tu reviens
Tu entends le craquement des écrans sous les pas des Ghanéens, tu entends
Cramer le plastique des fils électriques, Glaner des bribes de cuivre ou autre récupérations
Et puis Tousser d’opaques fumées par les populations,
La poubellisation devient une nouvelle forme de colonisation.
Petit caillou tu es témoin de l’économie de la démence,
Témoin d’un parcours qui nous pousse vers la décroissance.
​
​
LZ
​
Elle crie
​
Technique mixte sur toile ( 70x90cm):
peinture à l'huile, cire, pigments, fleurs séchées, sac poubelles, résine époxy, cadre-poème en bois peint
Elle crie
Elle a mal au monde.
Pile poil entre le système limbique et le rein droit.
Oui, le monde se trouve juste là.
Elle a mal au monde.
Les pansements s’agglutinent en tour de Pise et commence à infecter la plaie.
Surement une infection du biais de négativité.
Le monde a mal en elle.
Pourquoi la société met de la pommade sur une plaie ouverte sans en retirer le clou ?
Elle a peur que le clou rouillé de la domination la gangrène jusqu’au cou.
Alors, elle crie.
Elle crie et tout son mal au monde jaillit d’elle comme un soleil.
Son cri sonne comme une colère restée en sommeil,
Comme le chant joyeux de l’enfant mêlé à celui de la vieille,
Un soulagement qui la réveille.
Le monde a mal en elle,
Alors elle crie si fort au creux de la ville, qu’elle lui fait tomber son masque de cocagne.
Elle s’écrie et écrit
Sur les murs la dichotomie qu’on entend dans les rues et sous les toits :
Pouvoir d’achat ou pouvoir de vivre ?
Casseur de vie ou de vitrine ?
Fin du monde ou fin du mois ?
Toi ou moi ?
Ecoutez,
C’est pourtant le Nous et la Liberté qui résonne à travers son chant.
​
LZ
​
Esprit critique
​
Technique mixte : peinture à l’huile et acrylique, cire, pigments, craie grasse, résine (30x40cm)
L'Apocapolyptique
peinture acrylique sur toile, cire, pigment, cadre-poème en bois peint (150x100 cm)
​
L’Apocapolyptyque recueille, rend poétique nos projections catastroph’antasmatiques du Politique.
​
​
Coucher d’Humanité sous le soleil – Lever de vivant sur les gratte-ciel
​
​
La nature reprend ses droits et renaît du chaos.
​
Les mycètes mangent la mort pour créer la vie.
​
​
Rêve nihiliste – Echec humaniste
​
​
La seule fin est celle des gens qui ont faim.
​
Le peuple se réapproprie la ville, sa Commune ôtée.
​
​
L’argent-roi est tombé de son toit et se fait remplacer par des agoras.
​
​
Il s’étouffe et écrase la pointe de la pyramide hiérarchique. et s’étouffer sous le poids de son corps obèse gorgé d’indécente cruauté, si lourd qu’il écrase la pointe de la pyramide hiérarchique.
​
​
Il tombe et les foules s’exclament en le remettant à une place plus modeste.
​
​
Notre hutte’aux’p’tits participe à la pulsation d’un nouveau récit.
On me parle de progrès, et pourtant je ne vois que des ruines derrière ces buildings.
​
​
L’entreprise de l’emprise a gagné notre perte.
​
​
Les survivalistes n’ont pas survécu à leur propre individualisme.
​
​
La ville est passée de mains de vilains à celles de vils humains, s’entretuant entre dieux et maîtres.
​
​
Dystopie – Dis stop aux p’tits
​
​
​
L’effondrement n’est plus une prophétie hollywoodienne qui comble nos pulsions de mort,
la fiction devient conséquence.
Le capitalisme capitule avec le désastre et privatise l’air de rien du tout pour nous le vendre par petit bouts.
​
​
Smart City, ton utopie est notre cauchemar, tu nous loves dans ton « Technococon » pour mieux nous asphyxier car la machine mâche l’âme’machine mâche l’âme...
​
​
La collapsologie est une conscience-fiction.
​
​
Malvenue dans la société insatiable de contrôle qui rend l’individu addicte au trône.
​
​
LZ
Psychanarchie
​
huile sur toile et cadre poème
(100x100cm)
La psychanarchie dépèce l’ombilic de ses propres rapports de pouvoir pour mieux se décentrer du monde • CERTITUDE`• Sortir de la boucle générationnelle qui biberonne les humains à l’autorit’lait est le premier chantier pour un monde plus juste • DOUTE • « Tout art est exorcisme » • CERTITUDE • Le Moi est-il le maître dans sa propre maison ? • DOUTE • Vivre comme une violence l’hypocrite injonction au bonheur du capitalisme du mal-être • CERTITUDE • Nos pas rattrapent les uns après les autres nos corps qui menacent de tomber • DOUTE • Et pourtant ces forces contraires maintiennent l’équilibre et permettent d’avancer • CERTITUDE • La violence froide transforme mon cœur en lac glacé, réchauffe-le de ta jouissance saine • DOUTE • L’ascenseur social est tombé en panne • CERTITUDE • La première expérience du patriarcat se vit sous l’intime de son toit • DOUTE • Les liens du sang ne sont plus des excuses à la domination, choisissons nos attractions • CERTITUDE • Le pointe hiérarchique s’effrite sous les coups des masses désinvoltes DOUTE Tu es une chimère de chaire qui se réapproprie l’histoire de son corps pour en faire de la poésie • CERTITUDE • S’élever des débris de colère, maison et cerveau à l’envers, la culpabilité comme point de repère • DOUTE •
Une autre fin du monde est possible ( ?)
Viens mon ami, on s’en va, ce monde nous nuit car la vie s’enfuit. On me parle de progrès, et pourtant je ne vois que des ruines derrière ces buildings.
Viens jouer avec les ruines du monde, on s’imaginera être des archéologues du futur, des architectes du présent, des sculpteurs de détritus du passé. Nous empilerons ces blocs déchus pour réparer l’escalier de secours qui commence à s’écrouler. On écrira à la bombe de peinture sur les marches qu’on arrivera à sauver du chaos : Doute, Certitude, Doute, Certitude, Doute... Nos pas rattrapent les uns après les autres nos corps qui menacent de tomber, et pourtant ces forces contraires maintiennent l’équilibre et permettent d’avancer.
Stéthoscope et microscope tout contre notre globe terrestre en effervescence, écoute avec moi les espoirs profonds du monde. Qu’entends-tu, que vois-tu, que sens-tu ? Raconte-moi.
J’entends le vent qui se lève, les masses qui s’indignent, le soleil perçant les nuages noirs des rêves. Les pions se barrent de l’échiquier fait de cases et de castes. Pourtant malgré les stratégies de manipulation, les pions ne restent pas confiner à cette place qui n’est pas la leur, ils en ont marre de protéger des dirigeants qui les dirigent droit dans les murs qu’ils construisent.
Ces petits pions de rien du tout veulent prendre part au grand Tout, ils se reconvertissent en pièces de puzzle. Les employés des bullshits jobs méditent sur le sens de la vie et se reconvertissent en boulanger, professeur, éboueur, paysan, biologiste, artiste, infirmier… des métiers utile au monde.
Je vois à perte de vue que les monocultures des désirs génétiquement stéréotypés ont brulés, et de leur cendre repoussent une biodiversité de passions émancipatrices. Les nouveaux modèles agricoles germent sur chacun de nos doigts.
Je vois l’argent-roi tomber de son trône, et s’étouffer sous le poids de son corps obèse gorgé d’indécente cruauté, si lourd qu’il écrase la pointe de la pyramide hiérarchique. Il tombe et les foules s’exclament en le remettant à une place plus modeste.
Je vois les pantins journalistiques et politiciens se couper les fils mutuellement. Ils rééduquent leur déontologie sans géante main les guidant. Puis autour d’un feu de joie, ils font griller des chamallows au bout de leurs nez pinocchiesques.
J’entends les courts circuits, les voix artificielles, les robots ménagers exploser. Les objets domotiques ont fugué pour vivre l’aventure. Le doudou-smartphone, objet transitionnel multi-générationnel, a été oublié dans le bus de la surconsommation. Beaucoup de cris et de pleurs, eux aussi vite oublié quand on a commencé à se parler, à retrouver Chronos au fond de nos estomac.
Je vois les chalutiers remettre les poissons à l’eau, et attendre que les bouteilles en plastiques jetées à la mer mordent à l’hameçon.
J’entends les débats crépiter dans les stades olympiques devenus des agoras, on y crée ensemble les lois. Dans un coin, j’aperçois les footballers discuter avec leurs ballons à propos des coups de pieds oppresseurs qu’ils ont subis.
J’entends les cris de joie des enfants qui s’évadent des écoles libérales pour apprendre à coopérer. Ils apprennent à compter avec et sur les vers de terre. On les éduque à démonter les rouages de l’autorité et à exaucer leurs vœux, au lieu de les souffler lointainement sur des pissenlits.
J’entends crépiter les poutres des cathédrales lorsqu’elles brulent pour soutenir les ravages des forêts ignorées. Les larmes n’éteignent pas mais apaisent les braises de nos ventres.
Je vois que les réseaux de solidarité n’ont plus d’impasses sur les cartes routières. Les autoroutes ont levé leurs barrières et les 4X4 ont déserté les villes.
J’entends les ouvriers essuient leurs mains pleines de labeur sur les blanches chemises de l’Elysée en leur passant le relay. La seule fin est celle des gens qui ont faim.
Je vois les livres d’Histoire qui considèrent le manque d’accueil des migrants, les humains qui meurent sur des cartons dans la rue, les usines-abattoirs comme on considérait jadis la ségrégation raciale, les camps de concentration nazis ou soviétiques. On fait des mémoriels en hommage à ces vies bafouées, et des procès à ce qui ferment les yeux en donnant le feu vert. Ce qu’on appelait « Délit de solidarité » devient « Crime contre la solidarité ».
Stéthoscope et microscope tout contre notre globe terrestre en effervescence, mon ami, merci d’avoir observé la pulsation d’un nouveau récit en train de se créer. Une pulsation qui résonne comme cet escalier que l’on vient de graffer, comme le balancement qui permet d’avancer : Doute certitude doute certitude doute…
​
LZ